L’espace de deux décennies, Marseille a enregistré un redressement économique incontestable, qui s’est traduit par la création de 44 000 emplois, essentiellement dans le secteur privé. Un résultat salué par l’OCDE qui a classé Aix-Marseille au deuxième rang des métropoles européennes dans ce domaine et au premier rang des métropoles françaises.
Pour y parvenir, la ville a diversifié ses piliers économiques. L’activité portuaire et le négoce demeurent des secteurs majeurs, le premier port de France se positionnant au coeur stratégique des échanges méditerranéens et des flux commerciaux en provenance d’Asie.

Mais ils ne sont plus les seuls. À l’exemple du quartier d’affaires Euroméditerranée, l’opération de restructuration urbaine la plus ambitieuse d’Europe qui s’est imposée en vingt ans comme un accélérateur de développement économique sans précédent.

Ce pôle tertiaire s’appuie sur quatre secteurs d’activité phares : le transport maritime et les messageries ; la banque, l’assurance et les services financiers ; le tourisme et les croisières ; les télécoms et le multimedia. Sur les 480 hectares de cette opération d’intérêt national, une nouvelle ville se développe en générant ses propres emplois. En marge des programmes d’habitat, des équipements publics et des structures commerciales qui y ont vu le jour, le plus grand quartier d’affaires d’Europe du Sud a enregistré l’implantation de 800 entreprises et la création de 28 000 emplois.

Forte d’une attractivité retrouvée, la ville a encouragé l’implantation commerciale, notamment le long de sa nouvelle façade maritime, et fait décoller l’activité touristique et de croisières. Cultivant la nouvelle image de la ville et l’organisation récurrente de grands événements internationaux comme la Capitale européenne de la culture 2013, Marseille attire désormais plus de quatre millions de visiteurs par an et s’est hissée au rang de deuxième ville de congrès de France. De son côté, le nombre de croisiéristes est passé, en vingt ans, de moins de 20 000 à plus d’ 1 500 000, faisant de Marseille le premier port français de croisières en Méditerranée.

La cité phocéenne mise également, depuis des années, sur l’économie de la connaissance. Elle a ainsi favorisé l’émergence de huit pôles de compétitivité dans les domaines de la santé et des biotechnologies (Marseille est la deuxième ville de France en matière de recherche scientifique), développant des filières à forte valeur ajoutée comme l’aéronautique, l’énergie ou les technologies maritimes.

Enfin, elle s’oriente résolument sur la voie des nouvelles technologies et du numérique. Cette dernière filière, en développement continu, regroupe quelque 7000 entreprises et 40 000 emplois sur le territoire métropolitain d’Aix-Marseille qui s’est vu décerner le label « French Tech ». Autour du pôle média de la Belle de Mai c’est ainsi une véritable filière économique qui se structure afin que Marseille conserve la longueur d’avance qu’elle a su prendre dès l’avènement de la révolution numérique.